Wolverine, une franchise qui marche bien !

Publié le par megaglob

wolverine fear itselfLe personnage de Wolverine est l’un des plus populaires et, ceci expliquant cela, l’un des plus exploités par Marvel. Au point que nombre de fans et de critiques commencent à trouver qu’il serait bon que le mutant bardé l’adamantium fasse une petite pause, au risque de finir par lasser. Mais qu’en est-il vraiment de ce « succès » ? Pourquoi peut-on dire que Wolverine est effectivement une franchise qui marche ? C’est à cette question, chiffres à l’appui, qu’essaient de répondre les quelques lignes qui suivent.

 

Si l'on épluche les derniers tops 100 des comics, tels que les publie chaque mois le distributeur Diamond, et que l'on examine les ventes des titres Wolverine de janvier à juillet, un premier constat s’impose. Même en ne considérant que le top 100, les revues ciblées Wolverine représentent, en terme de volume, entre 170.000 et 340.000 exemplaires vendus par mois. Les variations d’un mois à l’autre, qui vont tout de même du simple ou double, s’expliquent avant tout par une offre plus ou moins pléthorique, de seulement trois titres en janvier (168.920 fascicules vendus exactement), à six titres en février (338.340 fascicules précisément). Ce qui signifie en clair que, lorsque Marvel lance deux fois plus de titres contenant le mot magique « Wolverine », l’éditeur ne divise pas par deux ses parts de marché (on aurait pu penser que les titres de février se seraient deux fois moins vendus), mais il multiplie au contraire ses ventes par deux. Un signe que les fans suivent, et achètent du Wolverine autant qu’il y en a.

 

Wolverine Astonishing Spider-Man Vol 1 6Les « revues Wolverine » sont constituées de deux types de séries, les unes régulières, les autres ponctuelles. Ainsi, le lecteur américain peut-il lire chaque mois un ou deux exemplaires de « Wolverine », une revue qui porte le même titre que la revue française des éditions Panini qui nous est familière, mais aussi deux autres « ongoing » séries, « Daken Dark Wolverine » et « Wolverine : The best there is ». De ces trois titres, « Wolverine » est clairement celui qui s’est d’ores et déjà imposé. Les ventes, qui oscillaient entre 75.000 et 78.000 titres en début d’année, ont franchi le cap des 80.000 dès mars, pour ne plus retomber depuis sous ce seuil. « Daken Dark Wolverine », qui a été lancé en 2010, semble avoir trouvé sa vitesse de croisière, ce qui peut se comprendre, dans la mesure où il porte sur un autre personnage. On constate toutefois une légère érosion depuis le début de l’année, puisque l’on est passé de 49.000 exemplaires en février dernier, à 46 ou 47.000 au printemps, une zone que le titre peine à rallier depuis la mi-mai, tournant désormais plutôt autour des 45.000 numéros vendus. De son côté, « Wolverine : The best there is », qui est aussi un lancement récent, montre de sérieux signes de faiblesse : alors qu’il se vendait à plus de 55.000 exemplaires en janvier, il a continuellement baissé depuis, et il n’est plus apparu dans le top 100 depuis le mois de mai, où il se plaçait 77e, avec 41.000 fascicules écoulés. Il est vrai que le titre a dû pâtir de l’accueil que lui a réservé la critique, puisqu’il a été tout simplement éreinté – et à juste titre, il faut bien le dire –, l’un des sites américains de référence ayant été jusqu’à le noter 1,5/10, du presque jamais vu dans le petit monde des comics. A lire si vous voulez vous faire une idée de jusqu’où peu tomber un titre qui n’a d’autre motivation que commerciale. Et dont je vous reparlerais peut-être, Panini ayant décidé de la publier en France

 

wolverine et jubileeEn complément à ces titres réguliers, Marvel multiplie les séries limitées ou les one-shots mettant en vedette le Griffu. Depuis janvier, les ventes ont ainsi été renforcées tout d’abord par « Wolverine & Jubilee », une série limitée de quatre numéros, qui a été diffusée aux Etats-Unis de janvier à avril. Et qui, elle non plus, n’a pas convaincu : les ventes sont passées de 35.000 exemplaires pour le n°1 à 30.000 pour le n°2, et le titre est ensuite sorti du Top 100. On trouve par ailleurs, à partir de mars, l’incroyable « Astonishing Spider-Man & Wolverine », une autre série limitée en six épisodes, où Wolverine devient le Phénix - ce qui n'a rien de surprenant pour un mutant capable de renaître constamment à la vie ! Un titre qui a atteint, au meilleur de ses ventes, les 40.000 exemplaires. Enfin, le cross-over épique qui va bientôt déferler en France, « Fear Itself », a bien entendu engendré sa wolverinade, avec une série limitée en trois fascicules dédiée à notre super-héros, et intitulé, sans grande surprise, « Fear Itself : Wolverine ». Le premier numéro, paru en juillet, s’est plutôt bien vendu, puisqu’il se classe 54e dans les charts, avec plus de 59.000 fascicules écoulés. Ce qui, pour une série limitée écrite en marge d’un cross-over est très satisfaisant. Il est vrai, aussi, que « Fear Itself » est un beau succès, aussi bien en termes de ventes, que de qualité quant au contenu.

 

Au final, la « marque » marche donc plutôt bien, puisque, sur les huit premiers mois de l’année, l’éditeur aura vendu près de 1,6 million de revues estampillées « Wolverine » avec 28 numéros distincts, appartenant aux différentes séries énumérées ci-dessus. Soit en moyenne près de 57.000 exemplaires vendus par titre édité. Décidément, oui, Wolverine est une affaire qui marche…

 

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Publié dans Analyses

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