Spider-Man, le super-héros qui valait des millions de dollars !

Publié le par megaglob

amazing ultimate spider-manAprès Wolverine le mois dernier, c’est à Spider-Man que l’on s’intéressera aujourd’hui, l’un des super-héros les plus « bankables » du moment. Combien Spidey rapporte-t-il à notre éditeur préféré ? Dans quelle mesure est-il vraiment une bonne affaire ?

 

Pour mener l’enquête, j’ai épluché les Top 100 publiés par le distributeur Diamond de janvier à août. J’ai écarté de mon champ d’investigation les diverses revues où l’homme-araignée apparaît dans des équipes, comme « New Avengers », « FF » ou encore « Heros for Hire », pour ne prendre en compte que les titres mettant explicitement en avant la marque « Spider-Man ». Premier constat : en huit mois, Peter Parker a fait vendre plus de 3,4 millions de comics, et il a dépassé les 500.000 exemplaires écoulés en février, mai et juin !

 

C’est bien entendu la revue phare de la mythologie spider-manienne qui tient le haut du pavé, l’indéboulonnable « Amazing Spider-Man ». Ses livraisons se classent systématiquement dans le haut des Top 100, entre la première et la quinzième place – sauf pour le n°657, en mars dernier, classé dix-septième, mais il s’agissait d’un mois exceptionnel pour les comics en général et, malgré ce rang moins satisfaisant, ce numéro s’est tout de même vendu à plus de 100.000 exemplaires !

 

Amazing Spider-Man 666 coverSachant qu’il se publie entre deux ou trois numéros par mois d’« Amazing Spider-Man », voire même quatre numéros en février dernier, avec en sus un n°654.1, on imaginerait volontiers qu’il y a une petite érosion des ventes lorsque l’offre éditoriale augmente. Or, ce n’est pas du tout le cas. Comme pour Wolverine, quel que soit le nombre de titres mis en circulation, les lecteurs répondent présents et achètent les deux, trois, voire quatre fascicules du mois. On constate même une augmentation régulière des ventes, à l’image de celle des comics en général, puisque la revue, qui tournait autour des 90.000 exemplaires écoulés en janvier et février, est passée au-delà des 100.000 dès le mois de mars, et des 110.000 en juillet. Et ce, sans compter le n°666 paru en ce même mois de juillet, qui lançait l’event « Spidey-Island », et qui s’est vendu à plus de 260.000 exemplaires !

 

Bref, impossible de prendre notre super-héros en défaut : il s’est arraché en huit mois, de janvier à août, plus de 2.110.000 fascicules d’« Amazing Spider-Man », auquel il convient d’ajouter l’annual, paru en avril, qui s’est écoulé à plus de 74.000 exemplaires. En moyenne, par mois, le filon « Amazing » permet donc à Marvel de vendre 275.000 comics !

 

Amazing Astonishing Spider-Man Wolverine Vol 1 1Mais il convient d’ajouter à ce chiffre, qui ferait déjà rêver n’importe quel écrivain ou patron de presse, la revue « Ultimate Comics Spider-Man ». Bien que plus modeste au départ, son tirage n’a fait que croître jusqu’à l’apothéose finale, la mort en direct de Peter Parker ! Si en janvier, le titre se vend à seulement un peu plus de 55.000 exemplaires, il s’en écoule plus de 70.000 dès le mois suivant, plus de 75.000 en mars, plus de 85.000 en avril et mai, puis 97.000 et enfin 300.000 en juin ! Une ascension asymptotique qui vaut au n°160 d’« Ultimate Comics Spider-Man » d’être à ce jour le titre Marvel qui s’est le mieux vendu de toute l’année. Au total, la franchise « Ultimate » a permis d’écouler plus de 930.000 comics en seulement six mois !

 

A ce palmarès déjà impressionnant, il convient d’ajouter les numéros 5 et 6 d’« Astonishing Spider-Man Wolverine », qui tourne autour de 41.000 / 42.000 exemplaires, un « Spectacular Spider-Man n°1000 » pour 32.000 fascicules écoulés, et, surtout, le tie-in dérivé de l’event « Fear Itself », dont les trois volumes se sont vendus sur une pente cette fois-ci déclinante, allant de 62.000 exemplaires pour le premier à 53.000 pour le dernier, la preuve sans doute que cette série limitée n’a pas convaincu, vu que les autres ventes ont suivi un mouvement contraire.

 

Mais, hormis cette fausse note, il n’y a rien à redire sur le succès dont jouit Spider-Man auprès du grand public. Que ce soit sous les franchises « Amazing », « Ultimate » ou « Astonishing », son nom aura fait vendre de janvier à août en moyenne 425.000 comics par mois. Et ce, pour les trois quarts d’entre eux, au prix de 4 dollars le fascicule, et non pas pour seulement 3 dollars, comme pour la plupart des séries Avengers. Sachant, pour ceux qui ne lisent jamais en V.O., que la différence de prix ne signifie pas, le plus souvent, qu’il y a plus de pages… Ce qui veut dire que Spidey aura rapporté sur la période étudiée plus de 12 millions de dollars à Marvel – soit en gros 1,5 million de dollars par mois. Et que, par projection, sur l’ensemble de l’année 2011, il devrait ramener plus de 16 millions de dollars dans les caisses de l’éditeur. Un comble, pour un super-héros qui n’a jamais le sou…

 

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Publié dans Analyses

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