Fear Itself : The Fearless 1 : Battle Scars

Publié le par megaglob

Le premier numéro du hors-série « Fear Itself : The Fearless » que Panini publie aujourd’hui vous proposera, en six livraisons, deux récits. L’un, « The Fearless », suit Walkyrie dans sa quête pour retrouver les sept marteaux du Serpent, disséminés à travers le monde, avant que Sin ne mette la main dessus à son profit. Le second, « Battle Scars », introduit un nouveau super-héros dans l’univers marvélien, ce qui est un événement suffisamment important pour que l’on y consacre cette première chronique du mois.

battle-scars-1.jpgCe ne sont pas moins de trois auteurs que se sont mis au travail pour signer le scénario de « Battle Scars » : Chris Yost, Cullen Bunn et Matt Fraction. Yost est toutefois le seul signataire du script sur lequel a travaillé Scott Eaton pour la mise en images. Que peut-on dire de cette série limitée sans en dévoiler la fin, et donc l’identité réelle de celui qui en est le protagoniste ? L’argument est typique d’un thriller : Marcus Johnson est un sergent de l’armée américaine, qui sert en Afghanistan, et il semble être un homme comme les autres. Alors que la peur se répand sur le monde, après que les serviteurs du Serpent aient commencé d’y disséminer la terreur, il apprend que sa mère a été tuée à son domicile, à Atlanta, lors d’une émeute.

 

battle-scars-2-copie-1.jpgIl rentre donc au pays, assiste à la cérémonie des obsèques, et se rend dans la maison de son enfance… Et c’est là que son existence, pour autant qu’on puisse la qualifier de « normale » s’agissant d’un « marine », va basculer dans une tout autre dimension. Sachez seulement qu’à la fin de ce premier chapitre, Taskmaster et Captain America s’affrontent déjà, l’un pour le tuer, l’autre pour le protéger (peut-être…), et vous aurez deviné sur quel principe est écrit ce scénario. Dans les épisodes qui suivront, Marcus Johnson n’aura de cesse de comprendre pourquoi sa mère a été tuée, et pourquoi les super-héros et les super-vilains du pays sont à ses trousses.

 

Le récit va bien entendu aller de rebondissement en rebondissement, et maintiendra le protagoniste dans une constante incertitude jusque dans les toutes dernières pages, ce qui ne peut qu’être efficace. Certes, le procédé demeure tout à fait classique, et cette histoire l’est en effet, aussi bien par son thème que par sa structure narrative. Mais, si l’on aime le genre du thriller, on ne sera pas déçu : c’est bien introduit, bien construit, bien rythmé. Et la fin réserve une surprise de taille, quand Marcus découvrira sa véritable identité.

 

battle-scars-4.jpgCe récit est illustré par Scott Eaton et, là aussi, on ne peut qu’adhérer au choix qui a été fait sur le plan artistique. Eaton a un style qui rentre parfaitement dans les conventions du comic book, et qui s’accorde on ne peut mieux avec le scénario brut de béton que livrent Yost, Bunn et Fraction. Comme on le voit sur les illustrations reproduites sur cette page, son trait est clair, net, vigoureux, soutenu par l’excellent encrage d’Andrew Hennessy, dont le tracé sait se faire plus ou moins appuyé, selon qu’il surligne le contour d’une silhouette ou suggère le pli d’un vêtement, ou encore en fonction de la profondeur de champ. Seules les couleurs de Paul Mounts sont parfois un peu trop monochromes, et manquent de chaleur et de vie. Mais le récit étant très dynamique, le tempo de la lecture est relativement rapide, et ce petit bémol s’oublie vite au bénéfice de l’action.

 

« Battle Scars » est typiquement un de ces scénarios basiques comme Marvel sait en produire, efficace, et sans autre ambition que de l’être. Les amateurs de dépaysement et de comics qui font réfléchir iront voir ailleurs mais, pour se divertir sans arrière pensée, on a là un titre idéal.

 

Et « The Fearless », me direz-vous ? Ce sera pour un tout prochain billet, à paraître dans les jours à venir, c’est promis !

 

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Publié dans Revues & Albums

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