X-Men Universe 8 : Le retour d’« X-Factor » par Peter David et Emanuela Lupacchino

Publié le par megaglob

xfactor 211 coverLa huitième livraison de « X-Men Universe » compile le n°7 de « X-Men », les n°3 et 4 de « Uncanny X-Force » et, surtout, le n°211 de « X-Factor », une série qui réintègre donc les pages de cette revue, sur un scénario de Peter David, et des dessins d’Emanuela Lupacchino, encrés par Guillermo Ortego.

 

Cet épisode d’X-Factor est construit essentiellement sur des scènes d’action, qui s’enchaînent les unes aux autres, sans laisser le temps de souffler au lecteur. Le procédé narratif choisi repose sur le principe bien connu du crescendo. X-Factor s’attaque aux morts-vivants qui servent Hela, et il perd… jusqu’à ce qu’à ce que la cavalerie arrive. Le combat tourne alors à son avantage jusqu’à ce que… les zombies reçoivent eux-mêmes du renfort, et renversent une nouvelle fois la situation, en faveur d’Hela. C’est alors que Thor intervient, pour mettre un point (ou un marteau) final.

 

Aussi simple que soit ce scénario, il parvient tout de même à ne pas lasser, le scénariste ayant pris soin de varier les péripéties qui amènent et nourrissent les affrontements, tout en expoitant habilement l'atmosphère morbide ambiante.

 

x factor 211 montageMais la véritable clé de la réussite de cette série tient à sa qualité graphique. Emanuela Lupacchino a un trait d’une élégance et d’une lisibilité assez étonnantes. Sur la splash-page ci-contre, on perçoit le travail remarquable des détails, en particulier sur les vêtements du zombie, sans que le dessin donne cependant l’impression d’être surchargé, ou perde en quoi que ce soit de sa lisibilité. De même, la dynamique est idéale, avec un mouvement qui converge vers les deux belligérants en train de s'empoigner. Cette impression naît de ce que les lignes, dans la partie basse de l’image, sont essentiellement verticales ou accusent, pour le moins, une oblique ascendante très marquée, et que cette orientation est brutalement interrompue par les horizontales que dessinent les bras enchevêtrés des personnages. Le mouvement est par ailleurs souligné par un arc de cercle qui, sur la gauche, enveloppe l’image, avec la cape qui flotte au vent puis les nuages sombres qui s’accumulent dans la partie haute du dessin.

 

x factor 211 montage 3La seconde splash-page reproduite ci-contre montre comment Emanuela Lupacchino transcende une scène somme toute assez traditionnelle dans sa composition, en se l’appropriant. Tout d’abord, elle joue sur la sensualité qui émane d’Hela, dont le corps est tout en courbes et en arrondis, et à peine vêtu d’un long foulard. En arrière-plan, les volutes et les rideaux se confondent presque, dans une succession de lignes aux formes incertaines, qui semblent comme envelopper la pièce, et qui adoucissent l’image. Un effet que renforce le traitement des murs de soutènement et des ouvertures, tout en arcades et en ogives, c’est-à-dire en courbes, également. L’impression d’ensemble aurait été tout autre, si cet arrière-plan avait été tiré au cordeau, avec des lignes verticales et des angles droits. Ce qui fait que, au final, cette salle de torture ressemble aussi en partie à une alcôve, conférant à la scène une atmosphère aussi singulière que particulière.

 

L’encrage de Guillermo Ortego sert au mieux ces qualités graphiques, en jouant des contrastes, mais tout en nuance, sans que cela paraisse trop appuyé, et, par la finesse de son tracé, il achève de détacher les personnages du décor, mais avec un trait si bien mesuré, que tout cela se fait presque en douceur, sans que le lecteur perçoive le procédé.

 

« X-Factor », une histoire à suivre...

 

Article lié : Une interview exclusive de Guillermo Ortego, l'encreur de "X-Factor"

 

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Publié dans Revues & Albums

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