Review : « Avengers versus X-Men#7 »

Publié le par megaglob

prv12846_pg1.jpgAprès un sixième numéro d’excellente qualité, grâce à la reprise en main du scénario par Jonathan Hickman et l’arrivée côté dessin d’Olivier Coipel, l’évent censé bouleverser l’univers Marvel semblait (enfin !) tenir ses promesses. Mais, avec ce septième opus, force est de constater que l’espoir suscité voici deux semaines aura fait long feu.

 

Le principal responsable en est à l’évidence Matt Fraction qui, après avoir signé le cinquième épisode, l’un des pires comics publiés cette année par Marvel, s’est vu confié celui-ci – à notre plus grand désespoir. Le scénariste s’y affirme une fois de plus comme l’un des auteurs les moins inspirés du moment, en proposant un scénario qui repose grosso modo sur le même principe qu’« Avengers versus X-Men#5 » : les Vengeurs et les mutants s’y affrontent de manière frontale, dans des scènes qui sont toutes des copier-coller les unes des autres, et sans qu’aucune progression narrative forte ne se dégage. En refermant la revue, on a le sentiment que depuis le « Avengers no more » lancé par Cyclops à la fin du numéro 6, il ne s’est à peu près rien passé.

 

prv12846_pg8.jpgCertes, Matt Fraction s’est au moins fendu de dialogues plus développés, mais on ne peut pas dire qu’ils soient bien riches en contenu. Captain America ne fait que ressasser l’idée qu’il faut tenir ; Tony Stark répète à qui veut l’entendre qu’il lui faut plus de temps… un peu comme si les personnages exprimaient le propre sentiment du scénariste, qui donne en effet l’impression d’avoir cherché à « tenir » vingt pages de scénario. Sans parler de Namor, qui apparaît ici comme un petit potentat jusqu’au-boutiste bien peu crédible, qui piétine d’impatience à l’idée d’aller casser du Vengeur.

 

Le seul point vaguement positif de ce scénario pourrait être qu’il fait la jonction entre des récits développés dans les revues régulières des Avengers. Mais le problème est que les choses sont présentées de manière si elliptique par Fraction que le lecteur qui ne les a pas lues a plutôt le sentiment que ces personnages et les solutions qu’ils proposent s’immiscent dans l’histoire de manière très artificielle – et quelque peu obscure.

 

On l’aura compris, Matt Fraction pénalise une fois de plus lourdement une série limitée qui, malheureusement, n’avait pas besoin de subir une fois de plus une telle déroute, tant son « niveau », depuis le début, peine à dépasser la médiocrité.

prv12846_pg10.jpgReste le dessin d’Olivier Coipel, qui rehausse l’ensemble. Mais le manque d’intérêt du scénario a manifestement entravé le dessinateur. Alors que celui-ci avait transcendé le scénario ingénieux d’Hickman dans l’épisode précédent, avec de très belles planches, il lui a été difficile de retrouver ici l’ampleur de vision qui avait alors été la sienne. Si bien que, tout en livrant un travail honnête, il semble lui aussi avoir quelque peu bâclé le travail ici ou là. La double splash-page qui vient poser le cliff-hanger final en est un bel exemple, son manque de dynamisme et de détail n’étant pas à la hauteur de ce que fait l’artiste en général.

 

Note : 3 pour le scénario, 6 pour le dessin, soit 4,5/10.

 

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