Marvel Universe 2 : « Thanos Imperative » par Dan Abnett et Andy Lanning

Publié le par megaglob

1386494-thanos_imperative__4_super.jpgCette nouvelle livraison de « Marvel Universe » propose la suite et la fin de l’arc baptisé en français « Thanos », avec les trois derniers épisodes de la série limitée « The Thanos Imperative », et le one-shot  « The Thanos Imperative : Devastation », qui lui sert de conclusion. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ensemble présente une grande cohérence, aussi bien narrative que graphique, puisque les quatre chapitres ont été écrits à quatre mains par Dan Abnett et Andy Lanning, et dessinés par Miguel Sepulveda.

 

Alors que les premiers épisodes, parus en avril dernier dans « Marvel Universe 1 », avaient multiplié les escarmouches entre les envahisseurs venus du Cancervers et les défenseurs de l’univers où gravite la Terre 616, ceux compilés dans ce volume déroulent une action plus resserrée dans le temps et l'espace. Dan Abnett et Andy Lanning y suivent essentiellement deux trames narratives, d’un côté l’expédition désespérée de Peter Quill et de ses Gardiens de la Galaxie au cœur du Cancervers, en compagnie d’un Titan qui devient de plus en plus puissant ; et, d’un autre côté, Nova, le Silver Surfer, Ronan l’Accusateur, Quasar ou encore Gladiator, qui luttent jusqu’au bout contre les envahisseurs. L’incarnation maléfique de Mar-Vell et ses Vindicators, pour leur part, vont et viennent entre les deux groupes, au fur et à mesure que l’action progresse, et que les enjeux se modifient. C’est dire si le récit est mené bon train, rebondissant constamment d’un retournement de situation à l’autre, et ceci tout en s’inscrivant dans la continuité de la fresque spatiale que les deux scénaristes ont patiemment construite, au fil des années et des séries qui ont précédé. De telle sorte que les rebondissements n’ont rien d’artificiels, mais semblent au contraire aller de soi.

 

1452486-thanos_imperative_5_super-329x500.jpgA cette dimension dramatique, où les intérêts des uns et des autres entrent plus que jamais en conflit, s’ajoute une dimension épique, avec quelques pages remarquables, où le lecteur retrouve les Inhumains, lesquels, aidés de Blastaar, de Galactus et des entités les plus puissantes de l’univers marvélien, luttent pied à pied devant la brèche ouverte entre les deux espace-temps. Et le dernier chapitre renoue même avec la grande tradition du récit super-héroïque, en s’appuyant sur des valeurs typiques du genre, telles que le courage et l’abnégation, que Nova et Star-lord vont incarner de manière particulièrement forte et convaincante.

 

La conclusion même de l’arc, qui constitue le quatrième chapitre du magazine, et correspond au one-shot « The Thanos Imperative : Devastation » apparaît par comparaison comme un peu moins réussie. Dan Abnett et Andy Lanning imaginent que Blastaar profite de la période qui suit la victoire pour attaquer Attilan, et essayer de renverser les Inhumains. Même si cette tentative semble a priori vouée à l’échec, si l’on se place dans la logique de l’univers de la Terre 616, on peut toujours admettre que celui qui règne en maître sur les territoires cédés ait eu une telle idée, compte tenu de sa nature impulsive. Le problème vient surtout de la structure narrative qui a été adoptée : après avoir lancé l’assaut de Blastaar contre Attilan, les scénaristes procèdent par une suite de flashes back, dans lesquels on voit Cosmo avertir les uns après les autres ses alliés d’une menace imminente. On devine par conséquent très vite que le tyran de la Zone négative va être battu, ce qui supprime tout effet de surprise final, et rend cette incursion de Blastaar sur Hala quelque peu gratuite, et anecdotique. Et l’on a un peu le sentiment que Dan Abnett et Andy Lanning ont cherché à remplir ce chapitre conclusif par un petit excursus plus ou moins pertinent.

 

thanos-imperative-6.jpgCe type de chapitre sert toutefois aussi à relancer la dynamique narrative, en vue d’une suite prochaine, s’il doit y en avoir une. Et c’est ici le cas, puisque les deux scénaristes, sans doute pour renouveler quelque peu leur univers, ont décidé de créer une nouvelle équipe de super-héros, après les Gardiens de la galaxie et le Nova Corps, avec les Annihilateurs. Un groupe que le cliff hanger final valorise, tout en posant la question de sa mission, et de sa raison d’être.

 

Ces quatre chapitres sont suivis d’un petit hors d’œuvre, avec la suite de « The Origin of Richard Rider », avec toujours Dan Abnett et Andy Lanning au scénario, et Geraldo Borges et John Buscema au dessin. Un vrai petit régal, empreint de nostalgie pour les comics des années 70-80.

 

Quant au dessin de Miguel Sepulveda, il fera l’objet d’un article dans les tout prochains jours !

 

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