Marvel Stars 17 : Les « Secret Avengers » selon Warren Ellis

Publié le par megaglob

prv10561_cov.jpgDepuis que Warren Ellis a repris la série, chaque livraison des « Secret Avengers » nous donne à lire une brève aventure, mise en images par un dessinateur à chaque fois différent. Après David Aja le mois dernier, ce sont Michael Lark, Alex Maleev et Stuart Immonen qui illustrent successivement les trois épisodes recueillis dans cette dix-septième livraison de « Marvel Stars ».

 

Côté scénario, on retrouve la même diversité d’inspiration que précédemment. Dans le premier chapitre, qui correspond au numéro 19 de la revue américaine « Secret Avengers », Warren Ellis envoie Steve Rogers, Sharon Carter, la Veuve Noire et Moon Knight à Aniana, la capitale du Symkaria, un état d’Europe Centrale, située entre la Serbie, la Roumanie et la Latvérie – et qui, comme cette dernière, n’existe que sur la Terre 616. Le récit épouse les stéréotypes du film d’action, et est rondement mené, jusqu’à une conclusion certes attendue, mais qui est relevée par une trouvaille quant à la manière dont les Vengeurs vont se débarrasser du super-vilain dont ils suivaient la trace.

 

Secret-Avengers_21-674x1024.jpgOn ne peut pas en dire autant du second chapitre, « Encircle ». Il a le mérite de donner le beau rôle à la Veuve Noire, un personnage aussi intéressant que séduisant, et qui est sans doute trop peu exploité par les scénaristes. Mais Ellis part d’un argument bien discutable, puisqu’il suppose que les Secret Avengers sont tous tués en mission, à l’exception de la Veuve, ce qui est en soi peu probable, avant d’imaginer que, pour les sauver, elle retourne dans le passé afin que leurs adversaires du présent ne disposent plus de l’avantage que leur donnait leur armement sophistiqué. Et c’est là où le bât blesse : le récit, qui ne compte que vingt pages, s’égare dans une suite de scènes expéditives, où il est parfois difficile de suivre les tenants et les aboutissants des décisions que prend la Veuve Noire, et qui devient vite pour le lecteur un vrai labyrinthe temporel. Ce récit brouillon est d’autant moins plaisant à suivre que l’on comprend très rapidement que l’héroïne va sauver tout son monde – même si l’on a du mal à saisir comment –, ce qui ôte une bonne partie de l’intérêt.

 

Secret-Avengers_19-674x1024.jpgQuant au troisième chapitre, « Final Level », avec un jeu de mot sur « level » qui peut signifier « étage » ou « niveau », il offre un goût de déjà vu, revu et rerevu, qui le disqualifie d’entrée de jeu : organisation secrète, taupe, gratte-ciel en feu, menace planant sur le monde, et monstre surgissant du limon, on a là tous les stéréotypes d’un thriller, mais combinés sans imagination et sans surprise.

 

Au final, avec ces trois épisodes des « Secret Avengers »,Warren Ellis apparaît comme un scénariste qui sait parfois être efficace, comme ici dans le premier chapitre, mais qui reste trop proche des stéréotypes du genre pour s'imposer sur la scène du comic book comme un « grand » auteur de comics. Il manque souvent à ses récits le brin de fantaisie ou la dose d'imagination qui lui permettrait de surprendre agréablement le lecteur - et d'avoir une vraie « signature », un style qui soit vraiment le sien.

 

Et côté dessin, me direz-vous ? Ce sera pour demain, où nous passerons en revue les styles très différents de Michael Lark, Alex Maleev et Stuart Immonen.

 

Article lié : « Marvel Stars 16 » : Les Secret Avengers de Warren Ellis et David Aja

 

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Publié dans Revues & Albums

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