Marvel Stars 15 : Les Thunderbolts et Fear Itself

Publié le par megaglob

thunderblots 161 coverLes deux épisodes des « Thunderbolts » que propose le « Marvel Stars » de ce mois correspondent aux fascicules 161 et 162 de la revue américaine éponyme. Jeff Parker a manifestement été beaucoup plus à l’aise pour plonger ses « Thunderbolts » dans l’univers de « Fear Itself » que cela n’a été le cas pour « Hulk ». Il est vrai que l’event affectait directement la série, avec la chute de l’un des marteaux du Serpent sur le Raft, et la métamorphose de Juggernaut. Aussi le scénariste a-t-il pu exploiter cette situation, sans que cela semble en rien plaqué sur un récit qui, initialement, n’intégrait pas la survenue du frère ennemi d’Odin. Bien au contraire, il en profite pour plonger au cœur d’une belle tourmente aussi bien les super-vilains repentants – ou du moins censés se repentir – que leurs gardiens et instructeurs.

 

Dans le premier chapitre publié ce mois-ci, l’action met particulièrement en vedette Moostone, et l’on voit revenir le baron Zemo, un personnage « historique » des « Thunderbolts », et que Parker affectionne tout particulièrement. Celui-ci ourdit un plan machiavélique pour ajouter sa contribution au chaos ambiant – plan qui respire un peu le déjà-vu, mais c’est là le seul bémol que l’on formulera à son encontre. Comme de coutume, Parker profite de cette opportunité pour se lancer dans un pastiche des films d’horreur, genre zombies, tendance créature des marais. C’est divertissant, et cela ne prétend pas à être autre chose que ce que c’est.

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Le second chapitre est cependant un cran au-dessus, dans la mesure où tout continue à se dérégler, sur un mode qui va crescendo, et qui conduira bientôt plusieurs des Thunderbolts à prendre une décision qui, comme l’on peut s’en douter, ne sera pas suivie des effets qu’ils avaient escomptés. Mais ce ne sera que dans un proche avenir : dans cet opus, après Moostone, c’est l’Homme-Chose sur lequel le récit se focalise peu à peu, pour nous emmener vers un final délirant, qui se veut tout autant un pastiche qu’un hommage aux films nippons tels que Godzilla – du moins, un Godzilla qui serait sorti des flammes de l’enfer…

 

thunderblots 162Côté dessin, le premier épisode est mis en images par Declan Shalvey, qui vient régulièrement contribuer à la série, lorsque Kev Walker fait défaut, et le second est co-signé par Valentine de Landro et Matthew Southworth. Fort heureusement, il n’y a pas de forte rupture graphique entre ces artistes, qui restent tous dans la ligne que, peu à peu, Walker a su imposer à la série : des dessins relativement dépouillés, où les personnages priment avant tout, et où les décors sont réduits à quelques éléments typiques quand ils sont représentés. Nombre de vignettes se passent en fait d’arrière-plan, soit parce que les lieux sont plongés dans l’obscurité, soit parce qu’ils sont remplacés par des couleurs qui viennent poser l’atmosphère de la scène sans pour autant en figurer le contexte. Ce sont des procédés dont on s’accommode, plus facilement en tout cas qu’un tracé qui, malheureusement, reste ici ou là un brin schématique, et donne un rendu plus proche du croquis, comme cela s’observe non pas pour les planches de Shalvey, mais sur celles du second chapitre, que l’on doit à de Landro et Southworth.

 

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Publié dans Revues & Albums

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