Marvel Stars 14 : Un festival Thunderbolts

Publié le par megaglob

thunderblots 159 bParmi les nouvelles revues Panini parues ce mois, s’il fallait n’en acheter qu’une seule, ce serait assurément sur « Marvel Stars » qui conviendrait d’arrêter votre choix. Aux épisodes de « Secret Avengers » et « Hulk », déjà reviewés ces derniers jours, viennent en effet s’adjoindre plusieurs dizaines de pages consacrées aux Thunderbolts – l’une des meilleures séries du moment.

 

Le festival débute par trois brefs tie-in, de quelques pages chacun, qui relatent ce qu’il advint à, respectivement, Moostone, le Fantôme et Crossbones, dans les instants qui suivirent la chute de l’un des marteaux du Serpent sur le Raft. Ces récits ont été confiés à d’autres auteurs que Jeff Parker, le scénariste attitré de la série, et d’autres dessinateurs que Kev Walker et Declan Shalvey, qui sont en assurent actuellement la mise en images. Le plus insignifiant est sans aucun doute le second, « Le Fantôme et Monsieur Walker », écrit par Jen van Meter et dessiné par Eric Canete (voir ci-dessus), à la fois parce que son contenu est très anecdotique, et ne nous apprend rien sur l’un ou l’autre de ces deux personnages, et aussi, sinon surtout, parce que le style de Canete est très anguleux, sans grand dynamisme, et souvent assez peu lisible, tous les traits étant traités à l’identique. On s’étonne que cet artiste ait d’ailleurs retenu l’attention des éditeurs, tant son style est éloigné du comic book.

 

thunderblots 159 aLe récit consacré à Moonstone, « Thérapie de groupe », est beaucoup plus intéressant (voir ci-contre). Joe Caramagna a réussi là un vrai petit bijou, puisque en quelques pages il parvient à donner toute leur épaisseur à plusieurs personnages secondaires, des prisonniers du Raft qui prennent Moostone en otage. Et, malgré le caractère stéréotypé de cet argument, il noue avec brio une intrigue, aussi brève soit-elle, dont la dimension dramatique monte très rapidement en intensité, et qui finit par aboutir à un dénouement violent, mais qui n’en est pas moins la conséquence logique des éléments posés en amont dans le récit. Un indice qui ne trompe pas, et qui permet de reconnaître les « vrais » scénaristes, ceux qui ne se contentent pas d’en mettre plein la vue pour faire croire qu’ils racontent une histoire, mais qui savent, avec quelques détails bien choisis, et des scènes adéquates, bâtir un récit qui tient la route, et nous emmène vraiment quelque part.

 

« Thérapie de groupe » est d’autant plus réussi que ce scénario habile est admirablement mis en images par Valentine de Landro. Son trait est précis et expressif, sans jamais être trop bavard ; sa mise en page variée et soignée met parfaitement en scène les relations qui se tissent entre les personnages, tout en focalisant l’attention sur Moostone, et la donnant à voir à la fois dans toute sa grâce et sa force, lorsque l’action le nécessite. Le tout étant parfaitement servi par les couleurs de Chris Sotomayor.

 

thunderblots 159 cLe troisième récit, qui s’intitule en anglais « Double cross », et dont je ne sais pas comment il sera traduit pour rendre le jeu de mots avec le nom de Crossbones, a été écrit par Frank Tieri et dessiné par Matthew Southworth (voir ci-contre). L’intrigue repose, tout comme celle développée par Joe Caramagna dans « Thérapie de groupe », sur un stéréotype du film d’action, puisqu’il s’agit cette fois-ci d’un règlement de compte entre détenus, un autre classique du genre. Elle est toutefois exploitée de manière un peu plus anecdotique, malgré la (petite) surprise finale qui vient rehausser le tout. Fort heureusement, la très bonne tenue des dessins de Southworth vient relever le léger manque d’originalité du récit, en particulier grâce à la belle expressivité des visages, un critère déterminant dans cette histoire d’hommes, qui met en avant des relations dominées par la force et un certain sens de l’honneur.

 

Ces trois tie-in sont suivis d’un épisode de Jeff Parker et Declan Shalvey, correspondant au n°160 de la revue « Thunderbolts », qui se focalise à nouveau sur l’équipe en titre. Pris dans la tourmente de Fear Itself, celle-ci est confrontée cette fois-ci à l’entité démoniaque qu’est devenue le Juggernaut, après s’être emparé du marteau. Un épisode où Parker a brodé avec délectation autour de l’idée que s’il était impossible d’arrêter le Juggernaut, il doit être encore plus difficile de stopper dans son élan le démon qui l’habite désormais

 

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