Review : Merciless : The Rise of Ming#2

Publié le par megaglob

prv12713_cov.jpgPour juger de la série « Merciless : The Rise of Ming », on a tendance à la comparer avec « Flash Gordon : Zeitgest », dont elle est dérivée. Ce qui n’est qu’en partie une bonne idée. Par rapport au reboot déjà culte lancé en début d’année par Dynamite, « Merciless : The Rise of Ming » pâtit fatalement du rapprochement, dans la mesure où son scénario n’a pas la même énergie ni la même force dans l’invention. Mais cela ne signifie pas que Scott Beatty ait quoi que ce soit à envier à Eric Trautmann, le scénariste de Flash.

 

Le sujet qu’il a à traiter est tout d’abord d’une tout autre nature que l’argument de la série principale. « Flash Gordon » raconte comment, en 1934, un bellâtre sportif aux idées bien arrêtées se retrouve propulsé en compagnie de Dale, la jolie fille de service, et de Sarkov,  un savant plus ou dérangé, dans l’univers délirant du puissant Ming. Lequel est sur le point d’aider Hitler à dominer le monde, à condition qu’il lui fasse acte d’allégeance. « Merciless : The Rise of Ming », pour sa part, revient sur la jeunesse du potentat, et raconte comment celui-ci a assujetti les différentes races qui vivent sur Mongo. Le récit est donc beaucoup plus politique et, s’il offre son comptant de scènes d’actions, il vise aussi à peindre non seulement la psychologie de Ming, dans toute sa profondeur et sa noirceur, mais aussi les forces et les rivalités qui interfèrent dans les relations entre les peuples de Mongo.

 

prv12713_pg1.jpgEt, de ce point de vue, le récit de Beatty, s’il est moins flamboyant que celui de Trautmann, est parfaitement réussi. Le jeune Ming qu’il met en scène est extrêmement inquiétant, plus manipulateur et plus dissimulé encore que ne le sera le personnage lorsqu’il accédera au trône d’empereur, tel que « Flash Gordon » le dépeint. Ce second épisode le montre aux prises avec les hommes aigles, puis les hommes requins, à travers deux scènes fortement dramatisées, reliées entre elles par un intermède, qui accentue encore la méfiance et la cruauté dont Ming fait preuve.

 

Côté dessin, Ron Adrian s’inscrit dans une ligne graphique très proche de celle de Daniel Indro, l’artiste en charge de « Flash Gordon », avec des planches à la fois réalistes du point de vue figuratif, qui reprennent tous les codes de l’esthétique de Mongo et du pouvoir impérial, et en même temps très homogènes par le choix des tonalités. Celles-ci semblent en partie choisies non pas pour leur rendu réaliste, mais avait tout pour conférer à chaque scène une atmosphère bien définie, avec une unité et une identité qui lui sont propres. Ce qui n’empêche pas aussi de jouer ponctuellement sur les contrastes, en juxtaposant au besoin des tons qui se démarquent violemment les uns des autres, toujours à des fins expressives.

 

Ainsi, bien qu’il n’ait ni la fantaisie, ni la fulgurance de la série dont il est dérivé, ce tie-in s’affirme-t-il comme un must have pour tous ceux et toutes celles qui sont intéressés par l’univers de Flash Gordon. Et on ne peut qu’espérer que les auteurs poursuivent sur leur lancée.

 

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Publié dans Revues & Albums

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