Marvel Universe 23 : Le monde sauvage de Skaar

Publié le par megaglob

MU23 cover SkaarAprès un volume consacré à Darkhawk, le numéro d’octobre de « Marvel Universe » renoue avec la diversité, et même au-delà de toute attente, puisque celui-ci réunit cinq titres différents, parus aux Etats-Unis durant l’été 2009 : le numéro 5 de la revue américaine « War of Kings », le seizième de « Guardians of the Galaxy », le vingt-septième de « Nova », et, en cheville avec l’univers de « War of Kings », la série limitée « Warriors » ainsi qu’un one-shot intitulé « Savage world of Skaar ». C’est à ce dernier titre que nous allons nous intéresser aujourd’hui.

 

Dan Abnett et Andy Lanning ne pouvant assurer à eux seuls l’ensemble des péripéties cosmiques du monde Marvel, c’est à Christos Cage qu’a été confié le scénario de cet aventure, qui constitue un ex-cursus par rapport aux trames narratives majeures que déroule « War of Kings ». Un peu comme l’étaient les deux premiers chapitres du numéro d’août de « Marvel Universe », consacrés aux origines de DarkHawk. L’ensemble est bien rythmé, et se laisse lire sans ennui, même si cela reste assez conventionnel de facture. Il en va souvent ainsi avec les one-shots, qui doivent adopter une forme de récit plutôt percutant, afin d’intéresser le lecteur et, en même temps, le mener en une vingtaine de pages vers une conclusion qui puisse constituer une « fin » acceptable – ou, pour le moins, une conclusion temporaire en regard de la situation dans laquelle étaient plongés les protagonistes dans les premières pages.

 

MU23 montage deux casesCôte dessin, Graham Nolan et Reilly Brown se sont associés pour produire un travail honnête, en optant pour un style qui, par certains côtés, essaie à l’évidence d’approcher celui de Paul Pelletier, dont la contribution à cette geste cosmique restera assurément dans les annales marvéliennes – j’en reparlerai d’ailleurs dans une tout prochaine chronique. Les personnages ont toutefois tendance à donner une impression plus statique que chez Pelletier, et les décors comme les costumes sont moins fouillés, dessinés avec une ligne un peu trop « claire » pour réellement procurer le sentiment d’un univers dense et singulier.

 

A ces éléments s’ajoute un certain manque d’invention dans les procédés, comme illustré par le montage ci-dessous. A gauche, le tourbillon énergétique est représenté quasiment sous le même angle à deux cases de distance, alors qu’il eut été facile de changer de point de vue, et de présenter le vaisseau spatial sous un autre angle, afin d’introduire un peu de variété. De même, à droite, alors que l’astronef est aspiré dans le maelström d’énergie, les cases sont banalement déstructurées, suivant une technique usée, inspirée du cinéma, alors qu’un découpage plus dynamique, avec des cases aux lignes obliques divergentes et de tailles contrastées, aurait été plus original – et plus efficace sur le plan visuel.

MU23 montage deux procédés faciles

Un dernier exemple, ci-dessous : à deux pages d’écart, on trouve deux splash-pages construites de manière identique, avec un personnage en avant-plan, à gauche, pour donner de la profondeur de champ, puis, au premier plan, un rocher sur une image et un robot sur l'autre, placés cette fois-ci sur la droite. Et, entre avant-plan et premiers plan, à chaque fois un second plan central, et un arrière-plan en haut à gauche, l’ensemble étant structuré par des lignes de force facilement identifiables, que soulignent les roches et les vaisseaux spatiaux d’un côté, et les visages et les membres des robots de l’autre. Là encore, un peu plus d'inventivité eût été bienvenue...

MU23 montage deux splah-pagesAu final, si cet opus se laisse lire sans ennui, il reste un produit relativement standard sur le plan technique, même si les fans de la geste hulkienne seront sans doute ravis de cette rencontre avec Skaar.

 

Article lié : Marvel Universe 22 : Darkhawk

 

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Publié dans Revues & Albums

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<br /> Et en ce qui concerne le scénario, l'histoire des ennemis qui doivent s'allier face à une menace commune est classique également, mais çà se lit plutôt bien, à défaut d'être original ;)<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Oui, tout à fait ! Du travail honnête : ça ne déçoit pas, mais ça na surprend pas non plus... <br /> <br /> <br /> <br />