Avengers Assemble Annual#1 par Christos Gage et Tomm Cocker

Publié le par Jean-Michel Gouvard

Avengers-Assemble-Annual.jpgCe premier annual d’« Avengers Assemble » avait tout pour plaire, puisqu’il se proposait de mettre en vedette La Vision, l’un des personnages les plus intéressants de l’univers Marvel, tout en confiant le scénario à l’une des meilleurs plumes qui travaillent actuellement pour l’éditeur, l’excellent Christos Gage, dont le run sur « Avengers Academy » est encore dans toutes les mémoires.

 

Or, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on est déçu dans notre attente. Certes, comme il en a l’habitude, Gage développe un scénario où la dimension psychologique l’emporte sur les scènes d’action. Ou, pour le dire autrement, où les scènes d’action s’intègrent à un canevas narratif qui vise avant tout à peindre la psychologie d’un personnage. Ce qui fait que celles-ci n’apparaissent pas comme des scènes rapportées, qui s’imposeraient parce qu’elles sont l’une des règles obligées du genre super-héroïque, mais comme des moments qui permettent réellement de faire avancer l’action ou, plutôt, le portrait du personnage sur lequel l’épisode se focalise. Ce principe narratif a été appliqué maintes et maintes fois dans la série « Avengers Academy », et en général avec succès.

 

Alors pourquoi la sauce ne prend-elle pas dans ce récit dédié à La Vision ? Une première réponse tient à ce que l’axe choisi, qui porte sur la relation du synthézoïde avec la Sorcière Rouge, et l’affection qu’il portait à ses « enfants ». Le personnage vit manifestement un conflit intérieur, mais celui-ci n’est jamais assez fort, jamais assez extériorisé pour que l’on s’identifie à lui, et que l’on compatisse aux interrogations qui sont les siennes. De plus, la chute finale manque d’originalité et de force dans son traitement, si bien que le lecteur ne peut qu’être déçu dans son attente.

 

A ceci vient s’ajouter une exécution graphique qui laisse à désirer. En effet, si seul le nom de Tomm Cocker apparaît sur la couverture, Mike Mayhew, Mike Deodato, Luke Ross et Valentine De Landro lui ont en fait prêté main forte. Ce qui donne un récit plutôt inégal sur le plan visuel, avec des planches, sinon parfois des cases, où l’on reconnaît ici le style de Ross, là celui de Deodato, mais dont au final il ne ressort aucune unité esthétique. Les constants changements de technique brisent la dynamique narrative, en instaurant des ruptures graphiques qui ne sont en rien exigées par le scénario.

 

En conclusion, si cet opus intéressera les fans de La Vision, il est d’ores et déjà certain qu’il ne fera pas date dans l’histoire du personnage.

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Publié dans Revues & Albums

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